Historique du capitalisme populaire : achats et ventes d'actions se faisaient de gré à gré dans la rue Quincampoix à Paris, quartier châtelet les halles

Petit Historique du marché d'actions "hors cote, capitalisme populaire" : du Moyen âge à nos jours. Il a toujours été un "financement participatif" pour les entreprises.

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Le marché d'actions "hors cote" a acclimaté à la bourse de nombreuses entreprises en difficulté telles qu'Accor, Club Méditerranée, Michelin, Danone, etc. Il est aujourd'hui appelé "Euronext Access" et reste toujours un outil d'acclimatation à la bourse.

 

Mais la profession de "Courtiers en valeurs mobilières" qui en faisait la promotion a disparu et n'a pas été remplacée.

 

CiiB a adapté 2 000 ans de hors cote boursier en une innovation de rupture : "LE CARNET D'ANNONCES DIGITAL" pour un financement participatif citoyen des entreprises locales en croissance.

 

Comment le marché hors cote est devenu "Euronext Access", "Euronext Access Plus" et "Euronext Growth" par Jean SALWA en 2018 (patriarche de la bourse pour les PME qui est entré à la Bourse de Paris en 1949, au temps où la Coulisse existait encore).

 

Si les premières sociétés par actions apparaissent dans la Rome Antique sous le nom de "Societates publicanorum" ou encore "Publicain", 500 ans avant J.-C., ce n'est qu'en 1399 que se constitue en France la première société par actions. Les Moulins à eau de Bazacles, créée par les citoyens de la ville, étaient destinés à transformer le blé en farine.

Les actions étaient sous forme d'attestations nominatives en papier et pouvaient être cédées librement de gré à gré, mais généralement sous les auspices d'intermédiaires appelés Changeurs. Ces derniers s'employaient à échanger les différentes monnaies circulant dans le royaume, de négocier des fonds publics, des lettres de change, des effets de commerce, de réaliser des prêts, de trouver des acheteurs pour les vendre, et inversement. La profession était libre, les Changeurs étaient rémunérés par des commissions sur les transactions, constituant ainsi leur salaire.

 

C'est à partir du règne d’Henri II (1547–1559) qu'un début de réglementation des "Changeurs" a défini la profession d'Agents de change, dont la première liste a été établie à partir de 1684.

 

Parallèlement, des bourses de marchandises s’ouvrent :

 

1531 : Apparition à Anvers de la première bourse au monde ouverte à tous les pays européens, où se négociaient toutes sortes de marchandises (les valeurs mobilières n'existaient pas encore à Lyon (1540), Toulouse (1549), Rouen (1566) et Bordeaux (1571).

 

Ce n'est qu'en 1599 qu'à nouveau réapparait à Londres une nouvelle société par actions, la Compagnie Anglaise des Indes Orientales, avec une dizaine d'actionnaires ayant pour activité le commerce international. Elle se développera fortement, avec d'importantes plus-values pour de nombreux actionnaires.

 

En France, c'est à partir de 1696, que se créent de nombreuses compagnies de commerce international telles que la Compagnie du Sénégal, la Compagnie du Morbihan, la Compagnie Saint-Christophe, etc.

 

En 1716, le financier écossais John Law invente et émet les actions (papier) sous forme de titres au porteur, cessibles par simple tradition (de gré à gré). Cette innovation a facilité les transactions entre particuliers et a permis au grand public d'y accéder. En France, il a créé la Compagnie des Indes, dont les actions ont vu leur prix passer de 500 à 10 000 livres entre 1718 et 1720, pour ensuite chuter jusqu'à zéro, entraînant la banqueroute de l'entreprise. Cette expérience a éloigné les Français des titres fiduciaires pendant au moins deux générations.

 

Sans l'existence de bourses de valeurs mobilières, l'achat et la vente d'actions se faisaient aussi dans la rue, entre particuliers et/ou Courtiers (qui plus tard seront aussi appelés Coulissiers). Un marché rue Quincampoix à Paris, près du Châtelet, réunissait tous les jours un millier de particuliers et de professionnels pour s'échanger des actions de la Compagnie des Indes mais aussi d'autres valeurs.

 

En 1825, la construction du Palais Brongniart destiné à la bourse a pris fin à Paris. Les Agents de change y ont pris place, avec 44 valeurs cotées. Cependant, les Courtiers n'y étaient pas admis et fourmillent autour de la bourse et s'incrustent sur le péristyle du Palais Brongniart.

 

En 1898, les Courtiers ont été reconnus d'utilité économique et financière pour le commerce et l'industrie par un décret, les obligeant à publier une cote officielle. Cependant, ils n'étaient toujours pas autorisés à entrer à l'intérieur du Palais de la bourse.

 

En 1920, une rubrique appelée "Hors Cote" est apparue pour la première fois sur la cote officielle des Courtiers en valeurs mobilières (appelés aussi Coulissiers). L'activité sur le Hors Cote s'est fortement développée, avec des échanges d'actions de mines d'or d'Afrique du Sud, des emprunts russes, canal de Suez, du canal de Panama, des actions des mines de charbon régionales, des actions des compagnies de chemin de fer régionales (chemin de fer PLM, chemin de fer du Nord, etc.).

 

En 1945, les Courtiers ont été autorisés à négocier les valeurs mobilières à l'intérieur du Palais Brongniart. Ils se sont regroupés sous le nom de "Courtiers en valeurs mobilières" et ont obtenu des statuts et une Chambre syndicale. Parallèlement, le syndicat des remisiers et des gestionnaires de portefeuilles a été créé.

 

En 1961, l'activité des Courtiers en valeurs mobilières, qui traitaient les transactions sur près de 400 valeurs françaises et étrangères au comptant, à terme (primes et options), en obligations, et même en emprunts d'État 3 1/2 % 1952 garanti par l'or (emprunt Pinay), ainsi que sur le marché Hors Cote qui a fait naître de grandes entreprises, a commencé à trop concurrencer l'activité des Agents de change.

 

En 1962, les Agents de change ont absorbé les 47 Courtiers en valeurs mobilières, conformément à une décision législative, avec la bénédiction du Trésor.

 

Il existait 7 bourses de valeurs mobilières régionales à Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Nancy, Nantes et Paris, ainsi que leur Hors Cote.

 

En 1967, la COB (Commission des Opérations de Bourse) a été créée pour surveiller les opérations et les informations financières des sociétés faisant publiquement appel à l'épargne. Elle est devenue l'Autorité des Marchés Financiers (AMF) en 2003.

 

En 1981, des grandes valeurs de la bourse ont été nationalisées.

 

En 1982, CiiB a créé un concept inédit pour les sociétés non cotées : le Hors Cote d'Acclimatation, consistant à inscrire des entreprises ayant des perspectives de croissance et de pérennité sur les marchés Hors Cote. CiiB a introduit 54 entreprises sur 7 bourses régionales.

 

En 1983, CiiB a suscité et participé à la création de l'association Love Money, dont l'objectif est de surveiller les opérations et les informations financières des sociétés se lançant sur le "Hors Cote d'Acclimatation" des bourses régionales.

 

En 1983, sur les conseils de CiiB à Jacques DELORS, afin de sauver l'activité et l'existence même de la bourse et de ses salariés, une décision a été prise de créer le "Second Marché" boursier sur les 7 bourses régionales.

 

En 1986, le succès du Second Marché et du Hors Cote d'Acclimatation (plusieurs millions d'épargnants ont investi dans ces PME) a donné l'idée de lancer une première vague de privatisations.

 

En 1989, alors que la France comptait 9 millions d'actionnaires, les bourses régionales ont été fermées, remplacées par l'informatique, et le statut et le monopole des Agents de change ont disparu, laissant place à celui des sociétés de bourse.

 

En 1991, CiiB a lancé une mini-bourse sur Minitel, mais cette initiative a été interrompue en raison de contraintes financières.

 

En 1996, Euronext a créé le Nouveau Marché pour financer les start-ups à fort potentiel de croissance ayant des besoins de financement.

 

En 1998, le marché "Hors Cote" a changé de nom pour devenir le "Marché Libre".

 

En 2005, le Nouveau Marché et le Second Marché ont été remplacés par Alternext.

 

En 2015, le Parlement a voté la loi du 5 août 2015 pour rétablir des bourses ou plateformes régionales.

 

En 2017, Euronext a renommé le Marché Libre "Euronext Access". Il a également renommé Alternext "Euronext Growth", et a créé un compartiment intermédiaire appelé "Euronext Access Plus (+)".

 

En 2018, CiiB a lancé des mini-bourses autonomes, individuelles et personnelles à chaque entreprise, accessibles sur leur site Internet. L'objectif est de développer ce concept dans toute la France et dans l'Union Européenne.

 

En 2020, CiiB propose ses mini-bourses (les Carnets d'Annonces) à l'essai en marque blanche, accompagnées d'une formation pour les entreprises, leurs conseillers et leur environnement (épargnants, gestionnaires de patrimoine, élus, responsables économiques des collectivités, etc.).

 

Voir aussi notre annonce pour l'Europe sur Portail InvestEU : https://ec.europa.eu/investeuportal

 

N.B. CiiB, qui a été conseiller de Jacques DELORS pour la création du Second Marché, prévoit maintenant de mettre en place à travers l’UE un réseau de diverses professions libérales s’inspirant de ce qu’étaient en France "La Coulisse" et les "bourses régionales". Toutefois, avec les "Carnets d'Annonces", il n'est pas prévu de marché centralisé. Chaque entreprise possède sa propre plateforme digitale de marché pour ses actions, dont la gestion est confiée par mandat à une structure compétente formée et supervisée par CiiB.

 

Site internet de CIIB : www.ciib.fr/finance-circulaire